Une partie de moi

31 juillet 2019

“Ce que je veux, c’est pouvoir vivre en paix avec moi-même et avec mon peuple.”

Région d'Afar - Dans la région d’Afar et dans le monde entier, des survivantes comme Khadija apportent le changement dans leurs communautés. Pour ses filles et les générations futures, la fin des mutilations génitales féminines, du mariage d’enfants et des autres pratiques dangereuses ouvre de nouvelles perspectives en matière de santé, d’éducation et d’émancipation. Voici l'histoire de Khadija.

"La différence se voit. Quelqu’un qui fait l’expérience d’une telle douleur ne peut pas être heureuse, car cela l’affecte physiquement. Dans notre région, c’était notre culture, et nous essayons d’y mettre un terme, pas à pas, notamment grâce à la formation. La personne qui mutile une femme est une autre femme. Cela se transmet de mère en fille, et au lieu de continuer la tradition, nous avons décidé de l’arrêter. Après de nombreuses formations, nous avons compris que nous étions dans l’erreur. On ne doit pas faire de mal à ses enfants de ses propres mains, il faut les traiter correctement. Qu’il soit diffusé à la radio ou à la télévision, ou bien porté par les Afars, le message est le suivant : “mettre fin aux MGF”. Elles existaient avant nous, puis elles ont existé à notre époque. On nous les a faites subir, mais nous les avons infligées à d’autres. Si l’on n’arrête pas ce cycle, la prochaine génération pourrait également pratiquer les MGF. Il faut en finir maintenant."

“On distingue très bien une femme qui a été mutilée d’une femme qui ne l’a pas été.” - Khadija

This puts ending female genital mutilation at the very heart of what makes sustainable development possible – a link recognized by the International Conference on Population and Development (ICPD) 25 years ago.

Cette année, le Sommet de Nairobi pour les 25 ans de la CIPD permettra de recueillir un nouvel engagement international pour l’élimination des pratiques dangereuses qui perpétuent l’inégalité des genres et violent les droits des femmes et des filles.

L’urgence de changer les choses est toujours aussi présente. Les mutilations génitales féminines déclinent, mais pas assez rapidement. Dans les pays où la prévalence est la plus forte, la population augmente, et ainsi le nombre de filles à risque augmente avec elle.

Si le rythme actuel se poursuit, 68 millions de filles seront mutilées d’ici 2030 dans le monde entier. Il est temps d’agir plus fermement pour éliminer les mutilations génitales féminines.
 

 

Source : UNFPA A Piece Of Me 

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